Résultats de l’enquête annuelle de LabourStart sur votre utilisation syndicale d’Internet

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Lancée l’année dernière, l’enquête annuelle sur l’utilisation syndicale d’Internet a été menée pour la première fois en français, en janvier 2012.

Le taux de réponse mesuré par rapport au nombre d’invitations expédiées, s’établit à 3,9% des anglophones (honorable par rapport à la moyenne) et à 9,3% des francophones, soit respectivement 2605 et 349 questionnaires remplis. Pour la V.O., cela représente un doublement par rapport à 2011 et pour la V.F., un excellent taux pour une première fois. Nous remercions vivement tous les participants.

Vous pouvez trouver les réponses en données brutes de la version française en cliquant ici, l’analyse et la comparaison avec les résultats de la V.O. suivent.

Pour la lecture, sauf stipulation autre, les pourcentages fournis sont d’abord le résultat anglophone suivi par le résultat francophone.

Conditions d’utilisation d’Internet

Les répondants se connectent à Internet majoritairement à domicile (92,7%, 92,3%), au travail pour 67%, 61%, ailleurs 26%, 32% mais alors que 91% des anglophones disposent d’une connexion haut débit, ce n’est le cas que de 76% des francophones (66% ADSL + 10% fibre optique). 15% des francophones utilisent encore un modem téléphonique contre 3% des anglophones.

La majorité consulte le web via un ordinateur de bureau (78%, 79%) ou un ordinateur portable (69%, 65%) mais la part des autres appareils fait une percée en particulier chez les anglophones (tablettes 14%, 9% – smartphones 42%, 21%).

Quant aux navigateurs, Internet Explorer de Microsoft est en première place (64%, 59%) suivi par Mozilla Firefox (45%, 48%), Google Chrome (37%, 33%), Safari (23%, 16%) et Opéra (3%, 3%).

Réseaux sociaux

Les francophones utilisent moins les réseaux sociaux. C’est le constat imposé par ce graphique montrant l’utilisation des différents services par nos syndicalistes internautes (en pourcentage). Choix proposé uniquement aux francophones, Google+ fait une percée remarquable mais reste loin derrière Facebook.

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Une analyse plus approfondie des statistiques de la VF de notre enquête permet des constats étonnants mais à relativiser par rapport au nombre de réponses reçu par pays. Si en Belgique et au Canada, les utilisateurs de Facebook représentent plus d’un sur deux avec respectivement 55% et 57%, en France cette proportion tombe à 1 sur 3 (29%) et en Suisse à moins d’un sur 6 (15%). En revanche dans tous les autres pays francophones notamment du Maghreb et d’Afrique, ces proportions sont nettement plus élevées quant elles n’atteignent pas 100% (dans plusieurs cas).

En ce qui concerne Twitter, pourtant mondialement connu, le résultat obtenu provient en quasi-totalité du Canada, le réseau étant boudé par les syndicalistes francophones ailleurs dans le monde.

Quelque soit la langue, les syndicalistes participent à des groupes qui leur sont consacrés sur ces réseaux à plus d’un sur deux (56% , 58%). Dans les deux langues, 58% des répondants participent à des groupes crées par leur propre syndicat. Ces groupes sont très majoritairement sur Facebook (90%, 85%). YouTube obtient 21% et Twitter 28%, encore quasi-exclusivement en provenance du Canada.

Peut-on en conclure que le réseau social de confiance des syndicalistes en langue française reste à inventer ?

Sites Internet traditionnels, « apps » et courriels

Nos répondants déclarent connaitre le site de leur syndicat national à 92%, 90%. Ils le visitent majoritairement au moins un fois par semaine (55%) si ce n’est pas une fois par jour (26%), et ils en ont une bonne appréciation (63%, 68%).

Un répondant sur deux a connaissance d’un site pour leur syndicat local (52%, 53%) et logiquement, ils sont 40% à le visiter au moins une fois par semaine et portent un jugement plus sévère quant à son contenu (48%, 59% d’avis positifs).

Les apps sont peu diffusées par les syndicats, seulement 6%, 5% des répondants les connaissent et parmi ceux-ci seulement 1 sur 5 s’en sert lorsqu’elles existent (18%, 17%) et ils sont encore moins nombreux à les juger favorablement 39%, 17% les trouvant bon ou excellent, 28%, 41% moyens et 28%, 41% carrément nuls.

4 répondants sur 5 reçoivent régulièrement des e-mails de leur syndicat (78%, 84%) et ils sont autant à les juger favorablement avec 78% et 83% d’avis positifs.

55% des répondants dans les deux langues a connaissance de contenus multimédias produits par leurs syndicats et les jugent favorablement à 73%, 79%.

A la question « Dans quels domaines souhaiterez-vous que votre syndicat déploie ses efforts en ligne ? », la présence sur les réseaux sociaux est jugée majoritairement « très important » pour les anglophones (35%) et important à 36% pour les francophones. Le multimédia est très important pour les francophones (40%) et important (39%) pour les anglophones. Les courriels d’information sont une haute priorité pour 44% des anglophones et très important pour 46% des francophones. Les conférences vidéo et la formation en ligne sont jugés plus important que les apps et informations via smartphones. Enfin, le recrutement en ligne est également une haute priorité pour 38% des anglophones et très important pour 32% des francophones.

La question suivante a été posée uniquement en français.

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L’importance, voire ici la haute priorité, accordée par des syndicalistes à la diffusion de conseils en droit du travail dans un cadre syndical, sur Internet, mérite débat.

En conclusion, les francophones sont moins bien loties en termes matériels et technologiques. Ils sont moins nombreux à bénéficier du haut débit et à employer les outils les plus récents pour consulter Internet. Ils sont également moins séduits par les réseaux sociaux. Ces phénomènes s’expliquent peut-être par « l’ergonomie » parfois défaillante des interfaces développées à priori pour le marché anglophone. C’est notamment le cas de Twitter qui n’a jamais été compris des français et a souffert d’une très mauvaise traduction à son lancement multilingue. La soif d’apprendre des syndicalistes ne se dément pas, la demande de contenus et le débat quant aux thèmes prioritaires étant assez équilibré.

Enfin, nous avons reçu un total de 515 commentaires et remerciements rédigés librement. Nous ne pouvons tous les publier mais nous les avons tous lus et certains sont d’ores et déjà pris en considération. Bon nombre expriment un désir de formation par rapport aux technologies en ligne mais aussi au syndicalisme lui-même. Le désarroi devant un « trop plein » d’informations est également souvent évoqué.

N’hésitez pas à commenter si vous le souhaitez. Sinon, rendez-vous en janvier 2013 !

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