Porter Airlines est une compagnie aérienne canadienne « low cost » opérant en Amérique du Nord. Comme chez ses concurrents, la main d’œuvre est un coût à réduire au minimum et non un gage de qualité de service et de sécurité des passagers.
A Toronto, 22 employés d’une filiale, Porter FBO, chargés de ravitailler les avions en kérosène, sont en grève depuis le 10 janvier 2013, inquiets des questions de sécurité au travail, réclamant une augmentation salariale et un premier contrat collectif.
Rien de surprenant jusqu’ici. SAUF CECI : le plus gros investisseur chez Porter est un fonds de pensions de retraite, OMERS. Les employés syndiqués des écoles et des services publics municipaux de l’Ontario y versent leurs cotisations. Mais ils ne contrôlent pas le fonds et ne sont pas contents de voir leurs dollars soutenir des patrons antisyndicaux. Les financiers qui dirigent les investissements ne se préoccupent que de la rentabilité des placements et refusent d’intervenir dans la gestion des opérations quotidiennes. Où est la responsabilité sociale dans une telle attitude ? Si les dollars des syndiqués servent à empêcher d’autres travailleurs d’obtenir un plan de retraite, la croissance du fonds est mise en péril, faisant courir un risque sur les pensions payables à l’avenir.
Ce n’est pas acceptable ! Nous vous demandons d’envoyer dès maintenant, un message de protestation aux gestionnaires d’OMERS pour exiger leur intervention chez Porter Airlines en vue de négociations loyales et équilibrées.
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