Mourad Tchiko, Secrétaire National du SNAPAP, arrêté à Alger

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Tchiko-MouradPlusieurs grèves et actions de protestations pacifiques ont été menées devant la Direction des travaux publiques d’Alger et le Ministère des travaux publiques pour revendiquer la réintégration immédiate des membres de la Fédération Nationale du secteur des travaux publics et de la Fédération de la wilaya d’Alger suspendus pour faits de grève. La tutelle n’ayant donné aucune suite favorable à ces revendications ni accepté d’ouvrir un dialogue avec les représentants légitimes des travailleurs, ces derniers ont maintenu leur mouvement de protestation pacifique afin d’obtenir une amélioration de la situation sociale alarmante des travailleurs.

Le mardi 5 mars 2013 à 16h30, après une journée de protestation pacifique des travailleurs du secteur, la police est intervenue très violemment, arrêtant une vingtaine de travailleurs dont Mourad Tchiko, Secrétaire national du SNAPAP qui était parmi les protestataires pour mieux encadrer l’action.

Dans la matinée la police n’a pas pu disperser les protestataires vu leur grand nombre  (plus de 700), et la présence de la presse venue couvrir les évènements.

Dans l’après-midi, le groupe de policiers déployés sur les lieux a été renforcé  par un nombre important de troupiers anti-émeute, dont un groupe de huit policiers dirigé par un adjudant. Celui-ci a dit à Mourad Tchiko être venu spécialement pour le chercher et lui faire passer la nuit en prison !

Devant une foule de protestataires et de passants, et après avoir résisté aux policiers, le secrétaire national du SNAPAP a été conduit à une camionnette de police. Au passage, il a reçu des coups violents lui causant des blessures et des douleurs au cou, au genou gauche et à la main. Lors de la fermeture brusque de la porte de la voiture par un policier, ses vêtements ont été déchirés. Lors de l’intervention, puis dans la voiture, des mots violents, vulgaires et des insultes ont été adressés par les policiers aux travailleurs arrêtés et à Tchiko Mourad qui s’est présenté en tant que secrétaire national au SNAPAP. Un officier supérieur de police s’est adressé à lui disant « On te trouve partout ! Fais comme tu veux sur Facebook et nous ferons comme on veut ici ! », Par la suite, ils l’ont fouillé, pris sa camera et son téléphone portable qu’ils ont vidé de leurs contenus (vidéos, photos, répertoire du téléphone, messages, etc.). Le téléphone a été brisé.

Au commissariat de police des procès verbaux ont été établis et les détenus relâchés dans la soirée vers 20h30 à l’exception de Mourad Tchiko qui est resté en garde à vue.

Le SNAPAP condamne fermement la violence et la répression de la part des autorités algériennes qui, au lieu d’ouvrir la porte au dialogue et se préoccuper des problèmes des travailleurs, préfèrent les suspendre de leur travail, les réprimer, les arrêter et les séquestrer dans les commissariats de police.

Le SNAPAP appelle les travailleurs à rester mobilisés, unis et solidaires jusqu’au recouvrement de tous leurs droits légitimes.

3 Commentaires

  1. Solidarité des travailleurs et des syndicalistes du secteur public belge. Luttons encore une fois pour un syndicalisme indépendant.

  2. Merci camarade Gilbert, vive le syndicalisme indépendant

  3. Merci cousin pour la liberté de vie…… Je ss avec toi mon cousin et vive la liberté

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