Des fois, il est bon de se souvenir que nos messages de solidarité ont un effet positif pour des vrais travailleurs dans un moment de difficulté. Le géant international de la brasserie, AB InBev, veut imposer un plan mondial de limitation des coûts salariaux en créant un précédant dans des négociations collectives avec des travailleurs syndiqués. Pour débuter, il cible un tout petit syndicat local regroupant 45 salariés. L’un d’entre eux nous écrit son histoire…
Bonjour,
Mon nom est Frank O’Leary et je suis l’un des grévistes à l’usine Labatt à Saint-Jean, Terre-Neuve-et-Labrador, Canada. Nous sommes en grève depuis le 10 avril de cette année.
Je suis fier de mon travail, créant un produit de classe mondiale, brassé localement pour la population de ma province. Je suis également fier des acquis obtenus par notre syndicat et les travailleurs qui m’ont précédé, par la négociation collective. Beaucoup d’accomplissements de mes camarades sont remis en cause par notre employeur, une corporation multinationale gigantesque qui exige des concessions majeures dans les négociations en cours.
Ces semaines sur la ligne [de piquet] ont été incroyablement difficiles, mais nous sommes toujours debout pour ce qui est droit et juste. Tout ce que nous voulons est de parvenir à un accord équitable pour que nous puissions retourner faire ce que nous savons faire le mieux. Nous faisons face à cette corporation non seulement pour nous-mêmes et nos familles, mais pour tous les employés d’AB InBev présents et futurs. Nous nous battons pour des salaires justes et des acquis sociaux de la part d’un employeur qui gagne des milliards de dollars en profitant de notre travail.
La solidarité des syndicats et des travailleurs des brasseries autour du monde a été une inspiration et un réconfort durant ces temps difficiles.
Je vous écris ce message aujourd’hui pour vous remercier de votre soutien et pour vous demander d’envoyer un message à Labatt/AB InBev. Chaque message compte.
En solidarité,
Frank O’Leary
Vous pouvez envoyer un message en cliquant ici.
L’original de la lettre de Frank est en ligne ici.