L’Organisation démocratique du travail dénonce et proteste contre l’exploitation des femmes
A quelques jours seulement de la journée internationale de la femme, 8 Mars 2013, et au moment même où la CGEM, le patronat marocain, cherche à convaincre certaines centrales syndicales des mécanismes et moyens pour observer une paix sociale durant cette conjoncture économique et assurer la stabilité de l’emploi ; plus de 400 femmes salariées de l’entreprise « Amine » de textile et confection, située à Rabat ; sont victimes d’une décision patronale Unilatérale de fermeture de l’entreprise sans motif légal, ni raison économique valable. Cette décision a été prise uniquement pour répondre fort et de façon bureaucratique à leurs revendications légitimes, qui n’avaient pour objet que le respect et l’application du code du travail, et particulièrement ; le respect des heures du travail légales, le versement des cotisations sociales patronales à la caisse Nationale de sécurité sociale (CNSS), le règlement des parts destinées aux établissements de crédits et le respect des droits reconnus par la législation conférés au délégué du travail ainsi que le respect des libertés syndicales.
En dépit de toutes les tentatives, démarches et interventions de conciliation prises par l’Organisation démocratique du travail et les déléguées du personnel pour le règlement de ce conflit, que ce soit directement auprès de la direction de l’entreprise, et/ou devant l’inspection du travail ou encore auprès de la commission préfectoral de conciliation ; la direction de l’entreprise « AMINE » continue d’afficher son opposition catégorique à toute négociation sur toute solution qui protégerait les droits et la dignité de ces travailleuses.
Ces 400 pauvres femmes travailleuses sont mises au chômage forcé, privées injustement et illégalement de leurs salaires depuis le mois de décembre 2012, avec toutes les conséquences sociales et familiales graves qui en découlent, et ce, malgré leur présence quotidienne au sein de l’entreprise. Au vu et au su des autorités administratives compétentes, le patron continue à adopter la même attitude de refus d’appliquer les dispositions prises lors de la première rencontre devant la commission de conciliation à la wilaya de Rabat.
En conséquence, l’organisation démocratique du travail exprime sa solidarité totale avec les 400 femmes de cette entreprise, et :
- condamne avec force et mécontentement le comportement et l’attitude irresponsable inhumaine et d’exploitation de la direction de cette entreprise et sa violation flagrante des dispositions du Code du travail.
- condamne les manœuvres ostentatoires du directeur et ses détournements des commandes vers une autre unité de production de la même société en faisant pression sur ses équipes et les forçant à doubler la production par des heures supplémentaires non rémunérées.
- appelle les autorités locales et le Ministère de l’emploi pour intervenir d’urgence afin d’imposer au patron le respect des dispositions du code du travail et les conventions internationales en la matière.
- appelle toutes les organisations syndicales nationales et internationales, les bonnes volontés de la société civile, associations de droits humains et de de femmes à soutenir l’action militante de ces femmes pour la dignité et la survie et pour mettre fin à leurs exploitations et pour la réouverture immédiate de l’unité de production de ladite société.
- Décide l’organisation de sit-in devant le siège de l’entreprise et des marches de protestation aux alentours de l’entreprise située au quartier industriel Takdoum, Rabat. et le 8 Mai devant le parlement.
Vous pouvez adresser des lettres de protestation au ministère du travail, aux sociétés étrangères contractantes avec la société Amine et à l’organisation international du travail (OIT).
Bureau exécutif
Odt/ Maroc
Févier 2013