La 103ème session de la Conférence Internationale du Travail (28 Mai au 12 juin) à Genève vient de décider de classer l’Algérie parmi les 25 pays qui seront étudiés par la commission de l’application des normes de l’OIT.
Pour rappel, l’OIT est une instance qui dépend de l’ONU alors que la commission de l’application des normes est une commission permanente de la Conférence Internationale du travail. Elle est composée de représentants des gouvernements, des employeurs et des travailleurs.
Le Gouvernement Algérien est l’objet de nombreuses plaintes émanant des organisations syndicales, commençant en 2001 par le SNAPAP puis renforcé par d’autres syndicats autonomes.
Si, jusqu’à présent, le comité de la liberté syndicale de l’OIT a, à plusieurs reprises, invité l’Algérie à se mettre en conformité ses textes de loi avec les conventions ratifiées et à avoir une pratique conforme aux lois et règlementations, il n’en demeure pas moins que ces recommandations restaient, le plus souvent, lettre morte.
De fait, la prise en charge du cas « Algérie » par la commission des experts, en premier lieu, puis par la commission de l’application des normes de l’OIT, permettra une étude fouillée en matière de non-respect du libre exercice du droit syndical et de la non-conformité avec les conventions ratifiées par l’Algérie. La commission pourra alors demander à l’Algérie de prendre des mesures précises pour apporter une solution à un problème ou à accepter des missions ou l’assistance technique du BIT.
Lors de l’étude du cas Algérie interviendront le représentant du groupe des travailleurs ainsi que celui des employeurs. Ces interventions seront suivies par celles du représentant du gouvernement Algérien, celui de l’UGTA ainsi que celui du SNAPAP qui seront-elles mêmes appuyées par celles des amis du gouvernement Algérien, des amis de l’UGTA et les amis du SNAPAP.
Le SNAPAP qui a toujours demandé le respect des conventions ratifiées par l’Algérie, continuera sa lutte en faisant appel à toutes les instances dont l’Algérie est officiellement adhérente pour casser la « vitrine démocratique » que le pouvoir Algérien tente de vendre au niveau international avec sa complice « l’UGTA » qui vient justement de perdre sa place au sein du conseil exécutif de la CSI (Confédération Syndicale Internationale) du fait de son caractère non démocratique.
Communiqué de presse du SNAPAP.
Lire aussi l’entretien avec Rachid Malaoui dans « Equal Times » (en français).