Descente de la police irlandaise contre des grévistes chez Thomas Cook

Dans une scène trop familière aux gens vivant sous la dictature, la police a choisi les petites heures de ce matin pour défoncer les portes et casser la contestation.
Mais ce qui s’est produit ce matin n’a pas eu lieu en Corée du Nord ou en Birmanie.
C’est la police irlandaise qui a évacué de force à 5 heures du matin, une agence de voyages Thomas Cook à Dublin, occupée par des salariés protestant contre la suppression de 77 emplois et essayant de négocier de meilleures indemnités de licenciement.
Une quinzaine de policiers ont enfoncé la porte et sortis un à un la vingtaine de salariés et délégués présents à cette heure, dont une femme enceinte. Selon les journaux, les protestataires applaudissaient et s’acclamaient alors que les policiers les sortaient manu-militari des lieux.
Depuis un mois, les salariés qui ont proposé un projet alternatif à la direction, mènent des actions de grève et manifestent, sans succès, contre la fermeture des trois dernières agences Thomas Cook en Irlande.
Comme un responsable syndical l’a dit, l’opération de police ce matin chez Thomas Cook est « une tâche noire dans l’histoire des relations industrielles en Irlande… ce sont des travailleurs paisibles qui défendent leurs droits. Ils devraient être traités avec respect ». Bénéficiant de la sympathie de la population, un boycott de la marque s’organise. Consultez tous les titres (principalement en anglais) à ce sujet sur LabourStart. Le site Web du syndicat est ici.