Nous apprenons qu’hier soir, 15 juillet 2011, une tentative d’assassiner Rachid Malaoui a échoué lorsque le sabotage des freins de sa voiture a été découvert par hasard. Président du syndicat indépendant des personnels de l’administration publique et défenseur des droits de l’homme, ses camarades craignent désormais pour sa vie. Déjà brutalement agressé lors d’une manifestation à Alger le 19 février, nécessitant une hospitalisation, Rachid Malaoui est également victime d’un coup monté qui lui vaut une interdiction de se déplacer en Europe, l’empêchant ainsi de bâtir des liens de solidarité avec les organisations syndicales internationales et des différents pays. Le SNAPAP est l’une des organisations les plus actives en Algérie recueillant la sympathie des travailleurs et chômeurs du secteur privé qui se reconnaissent davantage dans son action que dans celle de l’organisation monopolistique, l’UGTA. Cet acte laisse à craindre que le pouvoir algérien, inspiré par l’enlisement de la « transition démocratique » dans les pays voisins et notamment la Libye et la Syrie, n’abandonne toute réforme au profit d’une répression endurcie.