Les nouvelles ne sont pas bonnes. Les cheminots coréens ont besoin de notre aide de toute urgence.

Comme vous le savez peut-être malgré le peu d’information circulant dans les médias francophones, leur grève entre dans sa troisième semaine. Les syndicats et leurs adhérents tentent de faire abandonner un projet de privatisation du réseau des chemins de fer.

Le 14 décembre, une manifestation a réuni 10 000 personnes devant la gare de Séoul. Des mouvements de solidarité ont eu lieu dans la semaine par les salariés du métro de la capitale et par les chauffeurs routiers.

Selon les syndicats, 7 000 grévistes ont reçu une lettre de licenciement. Des centaines de militants syndicaux, des responsables nationaux aux délégués du personnel de terrain ont été arrêtés.

Après le siège du syndicat des ouvriers du rail (KRWU) la semaine dernière, ce matin même (dimanche 22 décembre 2013), 600 agents de police en tenue de combat ont effectué une descente dans les locaux de la fédération coréenne des ouvriers du transport (KCTU) arrêtant 119 dirigeants syndicaux et employés de la fédération en raison de leur soutien aux grévistes.

La KRWU, KCTU et la Fédération Internationale des Ouvriers du Transport (à laquelle sont affiliés de nombreux syndicats dans les pays francophones) renouvellent leur appel à une participation massive à la campagne de solidarité mise en ligne par LabourStart.

Ce matin, 22 décembre, Google n’affiche que deux liens d’actualité en référence à la grève des cheminots coréens. L’un de ces liens remonte au 14 décembre, un article d’un bloggeur sur RFI. L’autre, de l’agence de presse coréenne Yonhap, semble être victime d’une censure des médias francophones…
Pourtant, une recherche Google sur « Korean railway strike » retourne des pages d’articles en anglais relatant les grèves et actions de solidarité de par le monde, la répression que subissent les grévistes et syndiqués de la KCTU (la fédération coréenne des ouvriers du transport) : arrestations, raids, perquisitions au siège du syndicat, jaunes et armée remplaçant les travailleurs…

Largement contesté par la population, l’abandon du projet politique de privatisation des chemins de fer était l’une des promesses formulées par la présidente Park Geun-hye, dans la campagne préalable à son élection en décembre 2012. Promesse aussitôt oubliée, une fois au pouvoir ! Une situation qui ressemble à celle d’autres pays.

Que peut donc justifier cette silence médiatique en langue française autour de cette grève qui perturbe la Corée du Sud ?

Retrouvez les titres de la presse anglophone sur LabourStart.