Plus de 120 Métallos à Toronto ont été contraints à la grève il y a plus de 20 mois, car ils n’acceptaient pas que Crown Holdings, l’un des plus grand fabricants de cannettes dans le monde, paye jusqu’à 42% moins cher les nouveaux embauchés pour faire le même travail qu’eux.
Quelques mois avant d’être poussés dans la rue, l’entreprise a doublé ses bénéfices et récompensé ces mêmes travailleurs du prix de la meilleure usine en Amérique du Nord. Maintenant, Crown annonce que même avec une réduction de 33% des salaires, la plupart d’entre eux ne retrouveront pas leurs emplois.
Le résultat de cette grève a des implications pour l’ensemble des Canadiens. Si Crown l’emporte, les travailleurs pourront perdre leur emploi pour avoir exercé leur droit de grève. On peut seulement imaginer ce qui se passera si d’autres employeurs au Canada commencent cette pratique de remplacement permanent.
Nous vous demandons d’envoyer un message au Premier Ministre de l’Ontario, Kathleen Wynne, et au Ministre du Travail, Kevin Flynn, pour leur demander de prendre des mesures supplémentaires pour renforcer le droit des travailleurs pour bloquer l’émergence d’une nouvelle ère de pratiques antisyndicales au Canada.



La filiale hongroise de la multinationale des transports autrichienne Hödlmayr International AG entrave l’activité des représentants syndicaux et intimide les employés qui veulent adhérer au syndicat. Le Syndicat des travailleurs des sociétés multinationales (TUWMC) a créé son organisation locale en 2013 avec un taux d’adhésion de 50 à 60%. À l’initiative de ses membres, TUWMC commence à négocier une convention collective avec l’entreprise. Pendant deux ou trois mois, les négociations progressent bien, puis sont interrompues en raison du comportement de l’employeur. Durant ce temps, Hödlmayr entravait l’activité de plusieurs responsables syndicaux. Plus récemment, le leader de l’organisation locale, László Benko, a été licencié après une intervention au tribunal lors d’un procès concernant le système des salaires. László Benko a plus de 20 ans d’ancienneté au sein de la société et n’a jamais essuyé la moindre reproche concernant la qualité de son travail. Nous exigeons que Hödlmayr réintègre László Benko dans son emploi et parvienne à un accord avec TUWMC sur des conditions de travail et de rémunération équitables.
Les militants ouvriers en Iran sont une fois de plus, cibles de persécutions dans l’exercice de leurs activités syndicales légales et légitimes. A la veille du 1er Mai, le 29 Avril 2015, Davood Razavi et Ebrahim Madadi du Syndicat des conducteurs d’autobus de Téhéran et de sa banlieue, ont été arrêtés et incarcérés à la section 209 de la prison d’Evin où les prisonniers politiques sont détenus. Plus tôt, le 28 Avril 2015, Mahmoud Salehi et Osman Ismaili, du Comité de coordination et de formation des organisations ouvrières ont également été arrêtés. Les raisons de ces arrestations ne sont pas connues. D’autres incidents contre des militants syndicaux ont également été signalés.

La dernière monarchie absolue du continent africain intensifie sa répression des syndicats et de leurs militants.