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Un argumentaire syndical à la désinformation d'Air NZ

Chers amis de LabourStart,

Le Directeur Général d'Air NZ, Rob Fyfe, répond à vos courriels par un
courrier-type dans lequel il affirme que le Syndicat des Employés de la
Restauration et des Services représente une " minorité de salariés " à
Air NZ. En réalité, nous représentons la majorité du personnel de
l'accueil (enregistrement) à l'aéroport international d'Auckland, le
plus grand aéroport de la Nouvelle Zélande. C'est dans cette aérogare et
visant nos membres qu'une multinationale de la sous-traitance des
services, Swissport, prétend pouvoir rendre les mêmes services avec 18%
d'emplois en moins et en appliquant une réduction des salaires de 25%
pour les salariés qui resteraient.

Notre syndicat, avec d'autres syndicats représentatifs d'autres catégories de personnel présents dans les aéroports, est engagé dans des négociations avec Air NZ depuis Mai 2006 afin de trouver " une solution efficace et compétitive en interne " pour conserver la logistique au sol à l'intérieur de la compagnie. La proposition syndicale permettant des gains de productivité chiffrés à 9 millions de dollars fût rejetée purement et simplement par Air NZ qui ne veut plus
majorer les heures supplémentaires et obtenir des baisses d'autres
primes. La compagnie exige également une " flexibilité " accrue dans
l'organisation du travail, un nouveau système de paie basée sur des
" regroupements de compétences " (polyvalence) avec des fourchettes
de rémunération plutôt que des augmentations automatiques par niveau.

La date limite fixée par le Tribunal Industriel pour la négociation présidée par un médiateur, d'une solution pour conserver ces services à l'intérieur de la compagnie a été fixée au 26 janvier. Notre syndicat a participé aux négociations jusqu'à cette date - une période de 9 mois qui a occupé notre équipe de négociateurs quasiment à plein temps. Au cours de cette période, nous avons soumis trois propositions, chacune représentant un effort considérable en temps, en recherches, en dialogues avec nos membres et en préparation.

A la fin de ces négociations, la direction a présenté un projet " à prendre ou à laisser " totalement inacceptable pour nos membres. Depuis cette date, l'employeur s'est engagé dans des négociations " confidentielles " avec les autres syndicats. Nous avons demandé à Rob Fyfe de nous présenter son " projet d'ensemble " dont il fait état aux médias mais refuse de dévoiler aux salariés. Nous pensons qu'il s'agit des quatre exigences de la compagnie du mois de janvier.

Il est important de savoir que notre accord collectif est toujours en vigueur. Nous avons proposé de négocier des sujets tels que les " plannings " de travail durant sa période de renouvellement qui débute dans trois mois. Selon la loi néo-zéalandaise, les salariés ne peuvent entreprendre des actions syndicales (grèves) tant que leur accord collectif est en vigueur. Nous avons des
informations selon lesquelles Air NZ aurait délibérément planifié la
sous-traitance durant la période de validité de l'accord pour éviter des grèves à
ce sujet. Nous croyons fermement que la sous-traitance est un leitmotiv
pour obtenir d'autres concessions des syndicats pour conserver ces
emplois en interne.

Cela suit une certaine logique instaurée par Air NZ qui a commencé avec
les réparations lourdes, puis le nettoyage des avions, ensuite la
comptabilité et maintenant la logistique au sol. Les personnels à bord
pensent être la prochaine cible. Cela continuera jusqu'à ce que Air NZ
soit une compagnie aérienne virtuelle avec quelques gestionnaires très
généreusement rémunérés et des contrats de sous-traitance.
Selon notre syndicat, le seul moyen de faire cesser la sous-traitance
était de faire appel à l'opinion publique car la compagnie est un bien
public. Nous demandons aux gens ordinaires de faire appel au
gouvernement pour exercer son droit d'actionnaire majoritaire et faire
rentrer dans le rang la direction idéologiquement motivée actuelle.

Nous ne croyons pas que cette lutte sera réglée dans des pourparlers
confidentiels avec la direction d'Air NZ ou devant des tribunaux. Nous,
le peuple, sommes les propriétaires d'Air NZ. Il nous appartient d'agir
et de soutenir les salariés pour maintenir l'intégrité de notre " porte-drapeau " national.

Vous remerciant de votre solidarité,

Jill Ovens
Northern Regional Secretary
SFWU Nga Ringa Tota




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