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Casablanca, le07/09/05
Grève des Techniciens Aéronautiques
De la Royal Air Maroc
Chers collègues ;
Dans le but de défendre la dignité et la profession de technicien Aéronautique au Maroc et dans le respect des lois en vigueur, nous avons crée le Syndicat des Techniciens Aéronautiques du Maroc (STAM). Ce syndicat compte parmi ses adhérents, 98 % de techniciens de la Royal Air Maroc affectés à Casablanca et dans les escales Marocaines, 70 % des Techniciens de la société SMES (un joint venture entre SNECMA INTERNATIONAL et la Royal Air Maroc). Des Contacts sont en cours pour l’adhésion des techniciens de régional airlines et la société Matis.
Au Mois de juillet 2005, le syndicat des techniciens Aéronautique du Maroc a déposé sa candidature pour être membre de Aircraft Engineers International (AEI).
Depuis la création de notre syndicat le 14 avril 2005, la direction de Royal Air Maroc a utilisé plusieurs formes de harcèlement, d’intimidation et d’abus à l’égard de ses adhérents afin de briser leur union. En quelques mois, le nombre de sanctions et de mutations abusives, dépasse de loin celui infligé pendant plusieurs années.
La Direction de Royal Air Maroc au lieu de privilégier le dialogue et répondre favorablement aux différentes demandes d’audiences formulées au préalable par les délégués du personnel et le bureau syndical, le 28 juin 2005 et sans préavis elle a pris la décision de muter le secrétaire général du syndicat et son adjoint à d’autres escales marocaines et la suspension de 8 techniciens pour des raisons provocatrices.
Devant cet état de chose et dans le cadre du Syndicat des Techniciens Aéronautiques S.T.A.M, une Assemblée générale extraordinaire a été tenue le 28/06/05 et il a été décidé à l’unanimité d’observer une grève de 3 jours et demande :
L’annulation de toutes les sanctions abusives.
L’application du protocole d’accord signé en 1999 concernant la mise en place d’un collège technique aéronautique.
L’instauration d’un dialogue sérieux et constructif avec les représentants des techniciens afin d’aboutir à une paix sociale durable.
Le 29 juin 2005, contre toute attente, la direction du Centre Industriel Aéronautique (CIAé) a communiqué aux agents d’autorités une liste de 46 techniciens aéronautiques qui sont interdits d’accès aux lieux de travail. Une liste qui a été allongée au fil des jours.
Ainsi la direction de royal Air Maroc a privilégié la voie de la surenchère sur celle du dialogue. Les quelques exactions suivantes enregistrées durant ce conflit démontrent bien que l’usage de l’autorité non contrôlée est le seul moyen utilisé pour gérer ce conflit :
La privation des enfants des techniciens de colonies de vacances.
La mutation des femmes des grévistes qui travaillent à la Royal Air Maroc.
L’interdiction d’accès aux sites de la compagnie de tous les techniciens y compris leurs représentants légaux.
Le harcèlement et la menace des Techniciens et de leurs familles.
La suspension des GP (Billet à tarif réduit) ; ainsi certaines familles se trouvant à l’étranger ont été interdites d’embarquer pour le retour.
La dilapidation des deniers publics par :
1.le recours à l’envoi pour la révision technique des avions et de leurs équipements à l’étranger afin de faire Prolonger le conflit.
2.L’affrètement d’avions avec leurs équipages.
3.La commande des pièces de rechanges en AOG (Aircraft On Ground), dont le prix est plusieurs fois celui de la commande normale.
Le remplacement des techniciens par des agents non habilités à travailler sur avions en négligeant les règles de sécurité et en bafouant la réglementation aéronautique en vigueur.
Le licenciement des 08 techniciens préalablement suspendus.
La mise en demeure du secrétaire général du syndicat et de son adjoint.
Le non payement des salaires du mois de juillet même pour les techniciens qui étaient en congé au début de la grève.
Le marchandage avec les grévistes dans le but de récupérer quelques uns.
L’ignorance de la direction de Royal Air Maroc de la convocation du délégué préfectoral du ministère du travail en bafouant les dispositions du code de travail en vigueur.
Après deux semaines de grève et en l’absence de dialogue de la part de la direction de Royal Air Maroc, le Bureau Syndical a envoyé des demandes d’audiences aux ministères du transport, du travail et une lettre d’information au premier ministre.
Suite au mutisme générale (de Royal Air Maroc et du Gouvernement), Aircraft Engineers International (AEI) informé de nos démarches, a adressé une lettre au management de Royal Air Maroc les incitants à régler le problème qui les opposent aux techniciens Aéronautiques.
Deux semaines plus tard et suite au silence observé par la Royal Air Maroc, AEI a adressé d’autres lettres à ce sujet au premier ministre et au ministre du transport avec une copie au management de la RAM les incitant à trouver une solution à ce conflit.
Consciente du risque qui peut être engendré par un tel conflit, l’Association Marocaine des Pilotes de Ligne a organisé une assemblée générale extraordinaire pour étudier le problème et l’impact négatif qu’il peut avoir sur la sécurité des vols suite à la réduction des effectifs affectés à l’entretien des avions et à l’ambiance conflictuelle. Elle a adressé à ce sujet une correspondance à la direction de Royal Air Maroc ainsi qu’un courrier au ministre du transport le priant d’intervenir directement pour mettre fin à ce conflit qui menace la pérennité de la compagnie nationale.
Après presque deux mois de grève, les responsables de la Royal Air Maroc persistent dans l’ignorance de tout appel au dialogue et continuent à faire travailler sous la contrainte le peu de techniciens non grévistes la plupart du temps durant des vacations allant jusqu’à 18 heures. Leur seul souci est de livrer les avions à l’exploitation au détriment du facteur humain et de la sécurité.
En temps normal on arrive à peine à livrer les avions dans les délais. Aujourd’hui avec 500 techniciens aéronautiques en moins, on se demande bien dans quel état sont livrés nos avions ? N’est il pas temps de revenir à la raison pour ces responsables qui persistent dans leur mutisme et prennent volontairement de nombreux risques inutiles qui ne peuvent que coûter très cher à notre compagnie nationale et à son personnel ?
Sur ce nous vous demandons de bien vouloir être solidaire avec nous et de faire connaître notre mouvement de grève au sain de votre syndicat et dans la mesure du possible dans les médias français.
Veuillez agréer monsieur, l’expression de nos salutations les plus respectueuses.
Amicalement
Ahmed AKHDIM
Secrétaire Général STAM
Pour toute information Veuillez contacter :
Ahmed AKHDIM
Secrétaire Général STAM
Mobile 212 64 06 02 51
Mustapha NADYF
Secrétaire Général adjoint
Mobile 063 47 64 48
Bureau
Tél : 212 22 90 66 44
Fax: 212 22 89 28 29
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