Canons à eau remplis de solutions acides. Gaz lacrymos à tirs tendus. Arrosages au poivre. Matraques. Des médecins qui dénoncent l’empêchement de leurs soins… Râfles dans les milieux syndicaux à priori et à postériori, accusations sous des lois anti-terroristes des manifestants pacifiques de toute tendance politique et syndicale… Le pouvoir ultraconservateur allié aux islamistes turcs commence à mâter la contestation dans les rues des grandes villes du pays de la Turquie.
Les médias français ne disent plus un mot sur la situation à l’exception du bras de fer Merkel/Erdogen (25 juin 2013, 21h30). Le reste est surpassé par des histoires de football. Le Brésil, où les médias font remarquer l’absence de syndicats dans les cortèges de manifestants de nouveaux riches lui a totalement volé la vedette.
Inutile de dire que les journées d’action organisées par au moins deux fédérations syndicales internationales sont passées sous silence (ITF/FIOT et IUF/UITA). Tout comme la manifestation organisée demain à Paris (14h00, Place de la République) à l’appel de la CGT et bien d’autres organisations.
Mais il faut dire que les syndicats français/francophones ont été bien silencieux à ce sujet. A l’exception d’un ou deux communiqués de solidarité rédigés en langue de bois, à ma connaissance, aucune confédération syndicale française – voire francophone – n’a rapporté la situation réelle des travailleurs turcs.
Je n’ai trouvé aucune source d’information syndicale en français rapportant le vécu des délégations syndicales internationales aux manifestations à Istanbul comme j’ai pu en trouver en anglais : Ron Oswald, Secrétaire Général de l’UITA, rapporteur facebookien pour l’occasion le 11 juin sur LabourStart, articles de la TUC britannique, reportage RMT (travailleurs du métro de Londres) sur place dans les manifs.
Y avait-il des Français/Francophones ? Rien de tel n’est rapporté sur leurs sites Internet. Quelle honte !
Mais rassurez-vous, à titre individuel, vous pouvez encore montrer votre solidarité en cliquant ici.