RDC: Un syndicaliste en danger à Kinshasa

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Après la mise en œuvre du projet Kananga sur l’encadrement des femmes travailleuses de l’économie informelle de cette même ville, qui fut couronné d’un grand succès, le chef de projet Guy Mpembele, secrétaire exécutif en charge des relations extérieures à l’UNTC n’a pas encore fini de vivre des cauchemars, non pas dans la pérennisation des actions de ce projet, mais le souci de sa propre sécurité et celle de sa famille, régulièrement victime des interpellations à la police, tout simplement pour s’être rendu à trois reprises en mission syndicale à Kananga en tant que membre d’une organisation associative.

Kananga ville de la province du centre de la RDC, laquelle province est devenue depuis l’année passée théâtre d’insécurité et des tensions entre les milices de Kamwina Sapu et les forces gouvernementales. Ces affrontements ont au total fait plus de 400 morts et plus d’un million de réfugiés en Angola voisin. C’est dans cette même province que les deux experts des Nations Unies : Michael Sharp et Zaida Catalán ont été enlevés et assassinés en début de cette année.

Au retour de sa dernière mission syndicale à Kananga où il a été formé les femmes de l’économie informelle, son chauffeur a été enlevé en date du 14 juin 2017, retrouvé le jour après battu, blessé, drogué, inconscient, extorqué et le véhicule de marque toyota couleur grise métallique disparu.

Au contraire, une série d’interpellations à la police s’en est suivie, aux allures d’intimidations par les officiers de la police judiciaire, dans la mesure où l’interpellé le camarade Guy, a passé des journées entières de 8h à 22h au bureau de la police sur convocation, et sans être interrogé puis finalement en lui demandant de repasser le lendemain, pour revivre le même actes, et cela, trois jours de suite, une véritable torture psychologique et un traitement inhumain pour un syndicaliste qui ne fait que son travail de rechercher le bien-être de la population, particulièrement des femmes travailleuses de l’économie informelle une catégorie vulnérable et délaissée.

Concernant l’enlèvement de son chauffeur, Il est certain que c’est le camarade Guy lui-même qui était visé, par ces actes criminels, non seulement pour son passage dans la ville de Kananga mais aussi à la suite de ses articles et publications sur la réelle situation du pays dans les sites web des organisations associatives. Il serait certainement enlevé lui et son chauffeur, probablement même avec son fils de 5 ans qui devrait se trouver avec lui à bord de ce même véhicule, celui-ci, (son fils) a été fortement traumatisé en apprenant la triste nouvelle de la disparation du véhicule et surtout de l’état dans lequel le chauffeur qui le conduit chaque matin à l’école a été retrouvé. C’est vraiment un acte prémédité et bien monté. Peu avant, quelques semaines plutôt le camarade Guy avait été empêché de prendre l’avion à l’aéroport de Kananga pour retourner à Kinshasa lors de sa dernière mission syndicale dans cette ville.

Cette situation ressemble exactement àl’affaire Floribert Chebeya, activiste de droit de l’homme de la RDC, président et fondateur de l’ONG « la Voix des sans-voix » qui avait été enlevé et lâchement assassiné avec son chauffeur en date du 2 juin 2010.

La crainte pour le camarade Guy c’est de revivre la même situation. La sécurité des activistes des organisations associatives en RDC et des membres de leur famille demeure de plus en plus préoccupante et inquiétante, dans un pays où le droit de l’homme n’est pas respecté. Face à ces menaces le camarade attire l’attention de tous dans le cas où il lui arrivait quelque chose du mal, lui ou un quelconque membre de sa famille, car la pression monte fortement.

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