Algérie. Arrestations de représentants des chômeurs

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Mercredi après-midi (22 février), un sit-in était organisé devant le Palais des Expositions pour interpeller le Ministre du Travail, Abdelaziz Belkadem, sur un certain nombre de problèmes sociaux. Avec un quart de la population au chômage, on peut comprendre que le pouvoir soit inquièt.

A 14h30, les manifestants ont pu assister à l’arrestation par les forces de l’ordre de Malika Falil, présidente du Comite des travailleurs du pré-emploi et du filet social affilié au SNAPAP et Tahar Belabès, président du comite de défense des droits des chômeurs. Ils ont été conduits au Commissariat de Mouhamadia où il semblerait qu’ils soient toujours détenus.

Après un communiqué du SNAPAP, hier, c’est l’Internationale des Services Publics qui réagit aujourd’hui par une lettre ouverte au Président de la République Algérienne, M. Abdelaziz Bouteflika, en ces termes :

Monsieur le Président,

Au nom de l’Internationale des Services Publics (ISP) et ses 20 millions de membres dans le monde entier, je proteste vivement contre l’arrestation de Melle Fallil Malika, présidente du Comité des travailleurs du pré-emplois et filet social, affilié au SNAPAP, et de M. Tahar Belabes, président du Comité pour la défense des droits des chômeurs.

Selon nos sources, ces deux personnes ont été arrêtées hier après-midi, 22 février, pour avoir interpellé le ministre du Travail et votre représentant, M. Belkadem Abdelaziz, lors d’un Sit-in organisé devant le Palais des expositions.

L’ISP exhorte votre gouvernement à ordonner la libération immédiate de Mme Fallil Malika et de M. Tahar Belabes et à assumer vos responsabilités quant aux conséquences de ces arrestations sur l’intégrité physique et morale des personnes concernées.

Notre affilié local, le SNAPAP, se joint à nous pour condamner ces arrestations arbitraires et fera tout son possible pour aider Mme Fallil Malika et M. Tahar Belabes.

En tant qu’organisation syndicale internationale, nous suivons de près l’évolution de la situation en Algérie, notamment celle des syndicalistes qui ne peuvent exercer librement leurs libertés civiles et démocratiques, en raison de la répression constante dont ils font l’objet de la part du gouvernement.

Une fois de plus, nous appelons le gouvernement algérien à respecter les conventions internationales du travail, ainsi que les droits humains et syndicaux, dans l’intérêt de la nation algérienne.

Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes respectueuses salutations.

Peter Waldorff, Secrétaire général.

D’autres prendront certainement la suite…

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